
Camille Landais
London School of Economics
Houghton Street
London, WC2A 2AE
+44(0)20-7955-7864
c.landais@lse.ac.uk
London School of Economics
Houghton Street
London, WC2A 2AE
+44(0)20-7955-7864
c.landais@lse.ac.uk
- Professor of Economics, London School of Economics
- Co-Director, Hub For Equal Representation in the Economy (H.E.R)
- WEBSITE CHILDPENALTYATLAS.ORG
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Taxing Top Wealth: Migration Responses and their Aggregate Economic Implications
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with Katrine Jakobsen, Henrik Kleven, Jonas Kolsrud & Mathilde Munoz
Revisions requested American Economic Review
[Slides] [Abstract]Abstract: Do wealth taxes lead to a harmful exodus of wealthy taxpayers? Using administrative data on wealth, firm ownership structure, and migration in Sweden and Denmark, we estimate international migration responses to wealth taxation and evaluate the aggregate economic implications of tax-induced migration. Exploiting three large reforms, we find significant migration responses to wealth taxes among the wealthy. We then investigate individual-level, firm-level, and market-level effects of these migration responses. A large fraction of wealthy taxpayers are business owners, and the employment, investments, and value-added of these businesses are negatively affected by owner out-migration. Nevertheless, the aggregate consequences of these effects are modest. We estimate that migration responses to a 1pp increase in the top wealth tax rate decrease the stock of wealthy taxpayers by less than 2% in the long run, and lead to a reduction of 0.05% in aggregate employment, 0.07% in aggregate investment, and 0.13% in aggregate value-added. Hence, our results demonstrate that trickle-down effects of tax-induced migration by the wealthy do exist, but that they are quantitatively small
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Éducation : comment mieux orienter la dépense publique
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Note du CAE #84
with Julien Grenet
[Abstract] [Additional Technical Material] [EDP-Sourdun]Abstract: Avec près de 180 milliards d’euros engagés en 2022, l’éducation constitue l’un des premiers postes de dépense publique en France. Pourtant, les résultats du système éducatif demeurent en retrait au regard de cet effort financier : les performances des élèves, en particulier en mathématiques, se dégradent, et les inégalités sociales sont parmi les plus marquées de l’OCDE. À ce constat s’ajoute une baisse durable des effectifs scolaires liée au choc démographique, ouvrant une opportunité inédite pour repenser l’usage des moyens alloués à l’éducation. Cette Note propose une lecture de la dépense publique d’éducation à travers le prisme d’un nouvel indicateur, l’indice d’efficacité de la dépense publique (EDP), qui mesure le rendement social net de chaque euro investi. Loin de se substituer à la délibération démocratique, cet outil vise à éclairer les choix budgétaires en comparant différentes poli- tiques éducatives selon leur coût et leurs effets sur le bien- être des bénéficiaires. L’analyse s’organise autour de quatre grands axes : l’organisation de la classe et de la scolarité, le développement des compétences des élèves, la formation et l’accompagnement des enseignants, et le renforcement du lien école- famille. Pour chaque levier, la Note s’appuie sur des évalua- tions empiriques solides, menées en France ou dans des contextes comparables, et mobilise l’indice EDP pour com- parer leur rapport coût/bénéfice. Plusieurs politiques éducatives sont identifiées comme « autofinancées » : en améliorant les compétences des élèves, elles génèrent à terme des hausses de salaires et donc des recettes fiscales supérieures à leur coût pour les finances publiques. On peut citer le dédoublement des classes au primaire, le tutorat, les outils numériques d’apprentissage adaptatif en mathématiques, certaines interventions visant à renforcer les compétences socio-comportementales, des formats intensifs de formation continue pour les enseignants, les inspections pédagogiques, et des dispositifs favorisant l’implication des parents. À l’inverse, l’efficacité de la dépense publique est très faible, voire nulle, pour le redoublement, la formation continue ponctuelle et peu ciblée, ou encore les dotations en matériel informatique. Loin d’être un fardeau budgétaire, la dépense éducative apparaît comme l’un des usages les plus efficaces des finances publiques. Toutefois, les rendements varient forte- ment selon les dispositifs, soulignant l’importance de cibler les ressources sur les interventions dont l’efficacité est solidement établie, à la fois pour améliorer les acquis des élèves et pour réduire les inégalités. Face aux arbitrages imposés par la contrainte budgétaire et la baisse démographique, l’approche proposée ici offre un cadre structurant, appelé à être enrichi en développant l’expérimentation à grande échelle, en investissant dans les infrastructures de données et en améliorant la connaissance des coûts.
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L’indice d’efficacité des dépenses
publiques appliqué à l’internat
d’excellence de Sourdun
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Focus du CAE #111
with Maxime Fajeau, Julien Grenet and Emma Laveissière
[Abstract] [Additional Technical Material]Abstract: Ce Focus présente un outil d’évaluation des politiques publiques appelé indice d’efficacité des dépenses publiques (EDP) — Marginal Value of Public Funds (MVPF) en anglais. Cet outil mesure les bénéfices sociaux générés par euro net investi dans une politique donnée. Il s’agit donc d’une métrique utile pour éclairer les choix publics : en permettant de comparer différentes politiques publiques selon la valeur qu’elles créent pour la société, l’EDP offre un cadre rigoureux pour prioriser l’allocation des ressources. En guise d’illustration, l’analyse s’appuie sur le cas de l’internat d’excellence de Sourdun, un dispositif qui vise à offrir de meilleures conditions de scolarisation à des jeunes issus de milieux défavorisés.
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From pension reforms to welfare: A unifying framework
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Chapter 5, CEPR E-Book, Rethinking Pension Reform, edited by Arthur Seibold & Giulia Giupponi
with Johannes Spinnewijn
[Video]
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Objectif « plein emploi »: pourquoi et comment?
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Focus du CAE #110
avec Antoine Bozio, Jean Ferreira, Alice Lapeyre et Mariane Modena
[Abstract]Abstract: Ce Focus analyse l’emploi et les heures travaillées sur 55 ans en France, en Allemagne, au Royaume- Uni et aux États-Unis afin d’identifier les marges d’emplois ou les réserves d’heures de travail sur lesquelles des politiques publiques pourraient se concentrer. L’objectif de plein emploi n’a rien d’une évidence si l’on considère que les choix de participation au marché du travail et d’effort en termes d’heures de travail relèvent uniquement des préférences de nos concitoyens. Mais s’il y a des obstacles au souhait des Français de participer plus pleinement au marché du travail, alors il existe des motifs puissants de vouloir intervenir pour favoriser l’emploi et augmenter ainsi le volume d’heures travaillées en France. Au-delà de l’im- pact individuel d’un meilleur accès à l’emploi, les externalités positives sur les finances publiques d’un taux d’emploi plus élevé en font un objectif légitime de politique publique, pourvu qu’on ne se trompe pas sur les réels points de blocage. Ce travail comparatif met en lumière plusieurs constats factuels qui méritent d’être explicités. Premièrement, la France a effectivement un déficit d’heures travaillées par habitant de l’ordre de 100 heures annuelles par rapport à ses voisins européens et de 300 heures par rapport aux États-Unis. Cette divergence historique date de la fin des années 1970 et a été maximale au milieu des années 1990. Deuxièmement, cet écart avec l’Alle- magne et le Royaume-Uni s’explique entièrement par un taux d’emploi plus faible en France et pas du tout par un nombre plus faible d’heures en emploi. Troisièmement, le taux d’emploi plus bas de la France se concentre entièrement sur les jeunes et les seniors: l’insertion sur le marché du travail des jeunes est beaucoup plus lente en France, et les sorties du marché du travail sont plus précoces. Quatrièmement, la contribution des femmes à la dynamique de l’emploi, historiquement très forte, a tendance à s’essouffler. Enfin, l’emploi des non-qualifiés s’effondre révélant l’extrême difficulté de ceux qui sortent sans qualification du système éducatif ni formation à s’intégrer sur le marché du travail. Ces constats permettent de bien cerner les politiques publiques susceptibles d’atteindre un objectif de plein emploi : favoriser une meilleure adéquation de l’offre de formation susceptible d’entraîner une intégration plus rapide sur le marché du travail, permettre une augmentation du taux d’emploi des seniors capables de pour- suivre leur carrière en réformant les dispositifs de retraite etv en les adaptant à l’hétérogénéité des situations, favoriser encore l’intégration des femmes au marché du travail et mettre des moyens spécifiques sur la trop grande part des jeunes qui sortent de notre système éducatif sans qualification ni emploi.
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The Child Penalty Atlas
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with Henrik Kleven & Gabriel Leite-Mariante
Forthcoming Review of Economic Studies
[Website] [The Economist - Graphic Detail] [NBER Digest] [Slides] [Abstract]Abstract: This paper builds a world atlas of child penalties in employment based on micro data from 134 countries. The estimation of child penalties is based on pseudo-event studies of first child birth using cross-sectional data. The pseudo-event studies are validated against true event studies using panel data for a subset of countries. Most countries display clear and sizable child penalties: men and women follow parallel trends before parenthood, but diverge sharply and persistently after parenthood. While this pattern is pervasive, there is enormous variation in the magnitude of the effects across different regions of the world. The fraction of gender inequality explained by child penalties varies systematically with economic development and proxies for structural transformation. At low levels of development, child penalties represent a minuscule fraction of gender inequality. But as economies develop — incomes rise and the la- bor market transitions from subsistence agriculture to salaried work in industry and services — child penalties take over as the dominant driver of gender inequality. The relationship between child penalties and development is validated using historical data from current high-income countries, back to the 1700s for some countries. Finally, because parenthood is often tied to marriage, we also investigate the existence of marriage penalties in female employment. In general, women experience both marriage and child penalties, but their relative importance de- pends on the level of development. The development process is associated with a substitution from marriage penalties to child penalties, with the former gradually converging to zero.
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Explaining Variation in Child Penalties: The Role of Gender Norms and Policies
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LSE Public Policy Review
with Gabriel Leite-Mariante & Sveva Manfredi
[Abstract]Abstract: This paper contributes to understanding global variation in child and marriage penalties by focusing on the role of patriarchal control, gender norms, and public policies. We introduce a new measure of gender norms, the Control Index, which captures women’s "freedom to choose" in key areas of daily life, including mobility, marital choices, workplace rights, and financial independence. Using data from nearly 60 countries, we investigate the extent to which patriarchal control influences the child and marriage penalties, trying to disentangle the still unexplained part of the gender gap. Our findings reveal that higher levels of patriarchal control are strongly associated with larger marriage penalties. In particular, control over marriage decisions is closely correlated with both higher child and marriage penalties, while restrictions on women’s financial autonomy con- tributes mainly to explaining marriage penalties. This suggests that, in addition to childcare-support policies, financial inclusion for women, could mitigate the effects of patriarchal control and conservative gender norms. Our analysis under- scores the importance of addressing these norms alongside public policy interventions to reduce gender disparities in the labor market.
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Égalité hommes-femmes : une question d’équité, un impératif économique
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Note du CAE #83
avec Emmanuelle Auriol et Nina Roussille
[Abstract]Abstract: En dépit des progrès réels observés depuis 30 ans, l’écart des revenus du travail entre les femmes et les hommes reste substantiel en France, autour de 30 % en 2020. Cet écart s’explique par une plus faible participation des femmes au marché du travail, des interruptions de carrière et un recours au travail à temps par- tiel plus fréquents, et des écarts salariaux persistants, même à responsabilités et durées de travail égales. De manière inquiétante, le rythme de réduction des inégalités hommes-femmes s’est considérablement ralenti depuis une dizaine d’années. Dans cette Note, nous quantifions l’importance de trois grands types de facteurs pouvant expliquer la persistance de ces inégalités sur le marché du travail: l’éducation, la maternité et le déroulé des carrières. Premièrement, nous constatons que ces inégalités commencent dès l’école. Si les filles y réussissent mieux en moyenne, elles restent largement sous-représentées dans les filières scientifiques et techniques, des domaines où les rémunérations sont pourtant plus élevées. Ces choix d’orientation sont influencés par des stéréotypes de genre qui se manifestent dès le plus jeune âge, limitant les ambi- tions des filles dans ces disciplines. Cette ségrégation des filières contribue à maintenir les écarts de salaire tout au long des carrières. Deuxièmement, nous montrons que l’impact de la maternité est le facteur déterminant dans la persistance des inégalités de genre. En effet, après la naissance de leur premier enfant, les femmes gagnent en moyenne 38 % de moins au cours des dix années suivantes, un retard qu’elles ne combleront jamais dans la suite de leur carrière. Cette pénalité parentale résulte de la baisse de la participation des femmes au marché du travail, de la réduction de leurs heures travaillées et de l’acceptation de postes moins bien rémunérés au profit d’une plus grande flexibilité. Rien de tel chez les pères dont la carrière ne connaît pas de perturbations après la naissance des enfants. Enfin, même lorsque les femmes suivent les mêmes cur- sus que les hommes et travaillent à plein temps, il subsiste des écarts de salaires et d’évolution professionnelle, liés à l’organisation des carrières et aux fortes asymétries d’information sur le marché du travail qui pénalisent les femmes. Du fait de la multiplicité des facteurs déterminant les inégalités tout au long du cycle de vie et de leurs fortes interdépendances, seule une stratégie ambitieuse et coor- donnée, agissant sur tous ces leviers, est susceptible de réduire efficacement et durablement les inégalités sur le marché du travail qui pénalisent la croissance française. Nous recommandons, outre la création de nouvelles places d’accueil des jeunes enfants, une réforme ambitieuse du congé paternité, en l’allongeant à 10 semaines, dont 6 obligatoires. Cela devrait contribuer à une meilleure répartition des responsabilités parentales dès les premiers mois de l’enfant et réduire l’impact de la maternité sur la carrière des femmes. Dans le domaine éducatif, pour renforcer l’enseignement des mathématiques et des sciences auprès des filles, nous préconisons la création de brigades de professeurs spécialisés, chargés de promouvoir les carrières scientifiques sans biais de genre. Enfin, pour favoriser une plus grande équité dans les négociations salariales et réduire les écarts de rémunération, nous prônons l’obligation de publier des fourchettes salariales dans les offres d’emploi et l’application de sanctions en cas de non-conformité.
JOB OPPORTUNITIES:
- PRE-DOCTORAL FULL-TIME RESEARCH ASSISTANTS, London School of Economics [Details]
The Public Finance Group of the Economics Dept at the LSE hires every year two or more full-time pre-doctoral research assistants for the academic year.
Applicants should be completing (or have completed) a Bachelor's or Masters degree and have strong quantitative and programming skills. This position is suitable for people looking to obtain experience in economic research for 1 to 2 years before applying to graduate school in economics.
If you are interested, you can send an inquiry email to c.landais@lse.ac.uk. All applications must be submitted
[here]> The next round of applications is live. Please send your applications before Wednesday 8th April 2020 (23.59 UK time)